Qu’il s’agisse des opérateurs logistiques chargés de manutention ou du personnel de bureau employé à la gestion administrative, les troubles musculo-squelettiques peuvent se répercuter sur l’ensemble de l’activité d’une entreprise. Ces maladies professionnelles considérées comme « le mal du siècle » ont des conséquences majeures sur la santé des salariés, mais aussi sur celle des sociétés. Quelles sont les causes des TMS et quel est leur impact sur l’entreprise ? Existe-t-il des solutions pour limiter les risques professionnels ? Tour d’horizon du sujet.
TMS est l’abréviation de troubles musculo-squelettiques. Ces maladies professionnelles affectent les articulations, les muscles, les tendons et les nerfs des membres supérieurs (épaule, coude, main, poignet et doigts), ainsi que le bas du dos et plus rarement le genou.
Les TMS regroupent de nombreuses pathologies, plus ou moins longues, avec des lésions et/ou facteurs d’aggravation variables. Parmi les plus courantes se trouvent les douleurs lombaires (des lombalgies légères au lumbago aigu), les douleurs des cervicales (cervicalgies), mais aussi la sciatique, l’hernie discale ou encore le syndrome du canal carpien au niveau du poignet.
Le corps se retrouve en déséquilibre entre ses capacités physiques et les contraintes professionnelles auxquelles il doit faire face. Les troubles musculo-squelettiques affectent la qualité de vie des salariés, créant des douleurs pouvant aller jusqu’au handicap. La lombalgie est la première cause d’inaptitude avant 45 ans.
Selon l’Assurance Maladie, les TMS en entreprise représentent :
L’activité professionnelle est en cause dans l’apparition des troubles musculo-squelettiques, mais aussi dans leur durée et leur possible aggravation. Les facteurs de risques sont multiples, mais ils ont des origines physiques et psychosociales récurrentes.
Les manutentionnaires semblent les plus exposés à cause des gestes répétitifs qu’ils accomplissent, associés au port de charges lourdes. Le travail statique debout provoque des tensions sur la colonne vertébrale, les épaules et le cou. Les efforts excessifs s’ils sont doublés de mauvaises postures occasionnent et entretiennent les lésions.
Mais cela ne signifie pas que le personnel de bureau soit épargné des TMS. La sédentarité au travail, le manque de déplacement, ainsi qu’une mauvaise position assise peuvent engendrer des problèmes dans le dos ou la nuque.
À noter également que le stress fait partie des facteurs psychosociaux qui aggravent la situation. La pression et le climat social en entreprise ont des répercussions physiques, comme la crispation des muscles.
Les troubles musculo-squelettiques ont des répercussions organisationnelles et économiques. Les TMS impactent l’activité et la compétitivité des entreprises qui doivent gérer l’absentéisme et ses conséquences sur l’organisation des équipes, l’ambiance de travail… Il faut à tout prix éviter la baisse de rendement ou de qualité qui pourrait être associée aux TMS. Il est également indispensable de limiter les réactions en chaîne liées au remplacement des salariés, à savoir le risque accru de déclencher des TMS chez d’autres employés, ou d’affecter l’image de l’entreprise et des recrutements à venir.
Les troubles musculo-squelettiques ont des coûts directs et indirects pour l’entreprise :
La réduction des TMS représente un véritable enjeu pour les entreprises et les autorités sanitaires. Il s’agit autant de limiter les conséquences sur la santé des salariés que d’éviter les répercussions sur les finances des entreprises. Différentes solutions peuvent être mises en place.
Les formations aux gestes et postures permettent de sensibiliser les salariés aux conséquences de mauvaises habitudes répétées. Ces actions de prévention des risques professionnels mettent des mots sur ce que sont les troubles musculo-squelettiques : leur manifestation, leurs symptômes…
Après l’analyse du poste de travail et des positions adoptées, la formation gestes et postures permet de donner les bonnes méthodes et ainsi de corriger les facteurs de risques, pour limiter autant que possible l’apparition des TMS.
En complément des formations, l’adaptation du poste de travail et du matériel est indispensable. Pour les opérateurs logistiques, cela peut passer par la réduction des charges à transporter. L’achat d’engins de manutention automatisés est tout autant conseillé que les solutions de manutentions légères.
Grâce à des matériaux nouvelle génération, les palettes et bacs plastiques sont des équipements qui allient légèreté et ergonomie pour offrir des conditions de travail optimales aux préparateurs de commande.
Les palettes en polystyrène expansé réduisent par exemple la tendinopathie des épaules. Elles suppriment aussi les risques d’écrasement des membres (mains, doigts, pieds) et les bruits impulsifs. Une palette Eurolight® est 8 fois moins lourde qu’une palette en bois.
De la même manière, les bacs plastiques légers facilitent les opérations logistiques, notamment dans le cadre de conditionnements avec un fort taux de rotation.